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Sport : le cyclisme féminin gagne du terrain

cyclisme féminin

Le Tour de France femmes 2025 se prépare dans un climat de popularité grandissante. Relancé il y a trois ans, l’événement attire un public de plus en plus large, tout en mettant en lumière les progrès du cyclisme féminin professionnel. Pourtant, cette reconnaissance reste partielle et contraste encore fortement avec la réalité de terrain, notamment pour les pratiquantes amateurs.

L’enthousiasme autour de cette édition est donc aussi l’occasion de poser un regard honnête sur la place des femmes dans le vélo.

Une visibilité croissante sur les routes

Depuis sa renaissance en 2022, le Tour de France femmes a rapidement trouvé sa place dans le calendrier cycliste. L’édition 2024 a réuni 24 équipes, 168 coureuses issues de 25 nationalités, et proposé 950 kilomètres de course en sept étapes et un contre-la-montre final. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : des vitesses moyennes de 43 km/h sur le plat et 34 km/h en montagne, une répartition équilibrée entre les profils d’étapes, et des scénarios de course qui captivent autant que chez les hommes.

Ce regain d’intérêt ne se limite pas aux amateurs traditionnels. Le public, en quête de compétitions serrées et imprévisibles, n’hésite plus à parier sur le cyclisme avec betFIRST. Les coureuses de haut niveau offrent désormais une belle matière à pronostics, notamment grâce à l’intensité stratégique du peloton féminin. Sur chaque étape, les écarts sont minimes, et la domination d’une seule équipe est loin d’être assurée.

Des écarts persistants dans la pratique amateur

En parallèle de la vitrine professionnelle, la pratique du cyclisme féminin en amateur reste très en retrait. Selon la Fédération française de cyclotourisme, les femmes ne représentent qu’environ 17 % des licenciés. Plusieurs facteurs expliquent ce déséquilibre : la peur de rouler seule, surtout en zone rurale ou isolée, le manque de représentation féminine dans les clubs, ou encore une vision du vélo perçue comme technique ou élitiste.

Des données recueillies par Strava montrent également que les femmes effectuent 25 % de temps d’activité physique en moins que les hommes en France, soit en moyenne 38 minutes de moins par semaine. La fédération tente de réagir, notamment via un réseau d’ambassadrices, une commission pour la mixité, des créneaux d’initiation réservés ou encore du mentorat pour encourager l’engagement.

Une ambition affichée pour 2028 : parité dans les instances régionales

La pratique n’est pas le seul enjeu. La loi sur la gouvernance du sport de 2022 impose une représentation plus équilibrée dans les fédérations sportives. Le chemin reste long, mais les structures ont désormais des objectifs chiffrés : la Fédération française de cyclotourisme vise les 20 % de pratiquantes d’ici la fin de la mandature, et la parité dans les instances régionales en 2028.

Ces efforts passent aussi par une meilleure valorisation des rôles modèles. Mettre en avant les parcours inspirants, rendre visibles les femmes engagées dans la gouvernance, encourager les binômes de co-présidence femme/homme : ces leviers symboliques sont essentiels pour changer durablement les mentalités au sein du milieu cycliste.

Le Tour de France Femmes 2025 : entre défi sportif et engagement sociétal

L’édition 2025 du Tour de France Femmes aura lieu du 26 juillet au 3 août. Le parcours prévoit un départ à Vannes et une arrivée finale à Châtel, avec notamment l’ascension mythique du col de la Madeleine. Les étapes reines s’annoncent décisives pour le classement général, avec un peloton international désormais bien structuré.

En 2024, Katarzyna Niewiadoma (Canyon//SRAM Racing) a remporté le maillot jaune, Marianne Vos (Visma | Lease a Bike) a dominé au classement par points, et Juliette Labous a confirmé sa régularité. Le cyclisme féminin offre des profils variés, des performances solides et une approche collective du sport qui séduit un public nouveau. L’enjeu aujourd’hui est de transformer cette attention médiatique en dynamique durable.

Un levier d’émancipation et de confiance

Le vélo, au-delà du sport, peut devenir un outil d’émancipation. Apprendre à rouler seule, s’engager dans un club, participer à une compétition locale, encadrer une sortie ou encore organiser un événement cycliste : ces gestes sont autant de prises de pouvoir pour les femmes dans l’espace public.

Mais cette transformation ne sera possible que si les clubs, les instances et les marques continuent d’agir ensemble pour garantir un accès équitable à la pratique et faire sauter les verrous symboliques. Car tant que la place des femmes dans le cyclisme restera marginale ou questionnée, la route ne sera pas tout à fait libre.

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