Climat et résilience, le projet de loi pour réduire les émissions de gaz fait réagir

Projet de loi climat et résilience

Lundi 29 mars, l’Assemblée nationale a examiné en séance publique le projet de loi Climat et Résilience, après un week-end de mobilisation.

Le projet de loi a fait débat. Avant même d’être examiné à l’Assemblée nationale. Le 28 mars, à la veille de l’entrée du texte de loi à l’Assemblée, 44 000 personnes se sont mobilisées, d’après le ministère de l’Intérieur, pour exiger une loi ambitieuse. L’objectif ? Défendre les 149 mesures proposées par la Convention citoyenne pour le climat (CCC).

Un projet de loi contre le dérèglement climatique

Du 8 au 18 mars 2021, une commission spéciale examinait le projet de loi pour le climat. Il concerne la lutte contre le dérèglement climatique et le renforcement de la résilience à ses effets. Ce lundi, le projet de loi était examiné en séance publique. Selon l’Assemblée nationale, il visait “à accélérer la transition de notre modèle de développement vers une société neutre en carbone, plus résiliente, plus juste et plus solidaire.” Les principaux domaines concernés sont la consommation, le travail, les déplacements, le logement, l’alimentation et le droit pénal de l’environnement.

En effet, voici une liste non exhaustive des dispositions abordées lors du projet de loi :

  • Mieux informer les consommateurs sur leur mode d’alimentation et proposer des alternatives moins nuisibles à l’environnement.
  • Renforcer la réglementation interdisant la publicité d’énergies fossiles.
  • Protéger les écosystèmes de l’exploitation minière industrielle.
  • Réduire les émissions de gaz des moyens de transport (routier, aérien et individuel).
  • Développer les énergies renouvelables.
  • Obtenir 95 % de voitures particulières neuves d’ici 2030.
  • Contrôler la réduction d’émission d’ammoniac et de protoxyde d’azote par l’agriculture.
  • Réduire les émissions de gaz de la France d’au moins 40 % dans un esprit de justice sociale.

Des manifestants inquiets

Des ONG, syndicats et partis se sont joints à la manifestation pour dénoncer le “manque d’ambition” du projet de loi. À Paris, la foule a défilé derrière une gigantesque banderole “Pour une vraie loi climat : Stop au blabla.” D’autres pancartes rappelaient clairement l’importance des enjeux mis en cause : “en 2050, plus de plastique que de poissons dans l’océan” , “quand c’est fondu, c’est foutu” , “pas de planète B.”

La semaine dernière, l’Union internationale pour la conservation de la nature annonçait que l’éléphant d’Afrique était désormais en danger d’extinction. À l’heure où la prise de conscience impacte de plus en plus les jeunes générations, de nombreuses personnes ont tentées de faire entendre leur voix. La mobilisation comptait une grande diversité de participants. Des parents, venus pour défendre le futur de leurs enfants, mais aussi beaucoup de jeunes entre 20 et 30 ans. Différents parlementaires étaient présent au début du cortège parisien dont Jean-Luc Mélenchon et la présidente de Génération Ecologie.

« Il n’y a pas de négociations possibles avec le climat, c’est une course contre la montre », a expliqué Cyril Dion, écrivain, réalisateur et militant écologiste français. Effectivement, le projet de loi ne semble pas être à la hauteur pour bon nombre de citoyens, révoltés par l’urgence écologique. En effet, seulement une cinquantaine des 149 propositions formulées par la CCC se retrouvent dans le projet de loi, selon le gouvernement. Pour le reste des propositions, les délais ont été rallongés et certaines mesures, tronquées.

Cyril Dion, écrivain et militant écologiste français

Ce projet de loi est présenté comme l’un des textes phares du quinquennat. Mais pour répondre à ses engagements, la France devra réduire, d’ici 2030, 40 % de ses émissions de gaz.

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