Chirurgie esthétique : les processus psychologiques

Chirurgie esthétique : les processus psychologique

Aux yeux de personnes qui ne sont pas adeptes de la chirurgie esthétique, ce terme désigne seulement l’opération en elle-même. Mais est-ce réellement la réalité ? Est-ce simplement un luxe que s’offre certains individus ou un réel besoin ?

La chirurgie esthétique dans notre société

La chirurgie esthétique en France est pour beaucoup un sujet tabou, souvent associé à des personnes narcissiques et superficielles. Cependant cette idée évolue au fil du temps. En effet, l’image est la clé de notre société actuelle. Les personnes misent sur le devant de la scène, que ce soit par les réseaux sociaux, les films ou bien même les défilés ont toutes un point commun : elles sont admirées. Cette exaltation due à leur beauté ou à leur charisme, crée une pression esthétique engrainée par le public. En général, la chirurgie esthétique est pratiquée pour deux raisons : se défaire d’un complexe ou « améliorer » son corps. Ces dernières se rejoignent puisqu’elles relèvent de l’acceptation de soi. En effet, la naissance inévitable de complexes accentués par notre société favorise l’utilisation de la chirurgie esthétique.

Pourquoi avons nous des complexes ?

Le complexe est quelque chose de personnel. Deux personnes pourront avoir le même nez sans pour autant le percevoir de la même manière. Il est donc souvent compliqué de prendre du recul. De ce fait, nous éprouvons des difficultés à concevoir que les autres souffrent eux aussi d’un mal-être. C’est encore plus vrai lorsqu’à nos yeux nous ne trouvons rien à redire. Cela est dû au fait que nous avons tous un idéal de beauté différent, qui nous pousse à plus ou moins nous accepter. Une opération comme celle-ci prend tout son sens dans cet environnement et c’est ainsi que l’on commence à l’envisager. Cependant la chirurgie esthétique est un long processus qui demande souvent plusieurs années avant de sauter le pas. Voici les étapes (variables en fonction de chacun) psychologiques par lesquelles beaucoup d’entre nous passent.

Découverte du complexe

Dans le cas où la chirurgie provient d’un complexe, cette étape est la plus compliquée à concevoir. En effet, même s’il s’installe progressivement, il y a toujours un élément déclencheur. Cela peut être dû à une influenceuse, au commentaire d’un de nos proches, ou de façon plus générale en se comparant à autrui. Certains se verront cacher cette partie de leur corps ou alors tout simplement ne plus être à l’aise.

Recherche de solutions face à ce complexe

Pour beaucoup, la première idée qui vient à l’esprit n’est pas la chirurgie. Certains vont faire un travail sur eux, d’autres en parler à leurs proches. À ce moment-là les personnes se posent énormément de questions : pourquoi ? Pourquoi cet endroit ? Vais-je réussir à l’accepter ? Mais cela peut devenir difficile et éprouvant pour la personne souffrant de complexes la poussant alors vers une solution « plus efficace ».

S’informer sur la chirurgie esthétique

Cette étape est primordiale car sans informations solides le monde de la chirurgie est assez flou. Le déroulement d’une opération, le prix, la rémission restent inconnus si on ne s‘informe pas. On peut alors regarder des vidéos témoignages, aller chez un chirurgien esthétique pour en parler (ce qui ne vous engage à rien). Cela va aider à faire un tri dans ses idées et se rendre compte de ce que signifie une chirurgie, que ce soit financièrement ou mentalement parlant.

Quelle est la meilleure solution pour nous

Une fois qu’on pense à la chirurgie esthétique, il est souvent dur d’oublier cette solution qui nous semble parfaite. Cependant, l’appréhension de changer son corps est, elle aussi, bien réelle. Notre complexe est-il assez grand pour le changer à tout jamais ? Cette étape est souvent la plus longue. À ce moment précis, la peur d’une opération ratée et d’un résultat qui nous déplaît rentre en jeu. Durant cette période on peut aussi simplement réussir à trouver du positif dans notre complexe et abandonner l’idée.

La décision finale

Le jour où on est enfin prêt peut arriver après 2 mois comme après 10 ans. Le principal est d’être certain et en accord avec l’idée d’un changement quasi irréversible. Viendront alors les derniers rendez-vous d’explication, les dernières discussions avec les proches mais aussi avec soi-même. Ce moment est en général une délivrance pour les concernés car ils auront un poids en moins dans leur vie.

La chirurgie esthétique n’est pas à blâmer, c’est quelque chose qui est proposée et une solution comme les autres. Cependant, ce qui doit changer c’est la pression esthétique qui règne sur notre société. Il ne devrait pas y avoir de critères de beauté, chaque individu devrait être vu dans sa singularité, sans discerner les défauts des qualités. L’acceptation de soi est certes quelque chose de personnelle, mais elle serait beaucoup plus simple si le regard des autres ne pesait plus. Nous devons représenter toutes les formes de beauté, sans les hiérarchiser. Alors, la première étape est de s’aimer soi-même.

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