Axel Allétru : d’abord, espoir du moto-cross et maintenant, 12 fois champion de France et recordman en 50/100 m nage libre. « Quoi de neuf », quelqu’un dira « un autre athlète avec du talent, mais il y en a plein ». Eh non, ce n’est pas comme ça. Axel a fait tout ça après une terrible chute de la moto. Paraplégique à 20 ans, il a repris à mordre la vie à plein dent. Un succès après l’autre, Axel devient conférencier pour partager son message de motivation. Rien n’est impossible ! Mesdames et Messieurs, Axel Allétru.
Axel Allétru : l’importance de la résilience
« Lève-toi et range tes affaires ! » . « Ah, comme il fait beau, aujourd’hui j’ai envie de faire une escalade ! » .
Non, mes lectrice, je ne suis pas folle, mais combien de fois vous avez dit où pensé comme ça ? Simple et facile, n’est-ce pas ? Toutefois, essayez de penser à comme c’est difficile de répondre à un ordre de sa maman ou exprimer une envie par exemple, lorsque des médecins vous disent que vous ne pourrez plus marcher. Tout d’un coup, les choses quotidiennes, avec peu de valeur, deviennent pour nous un nouveau défi.
C’est ce que s’est passé pour Axel Allétru, 29 ans et déjà 12 fois champion de France et recordman en 50/100 m nage libre. Il y a 9 ans, suite à une terrible chute de la moto, Axel devient paraplégique. « C’est la fin » quelqu’un dira. Non, c’est le début pour Axel de déployer les ailes et « prendre de la hauteur ». On a rencontré ce grand athlète de Lille, pour parler avec lui de sa vie et de son message de résilience.
Bonjour Axel Allétru et mille mercis d’être là avec nous de Ô Magazine, c’est un honneur ! On sait ce qu’il t’est arrivé, Axel. De toute façon, c’est vraiment remarquable ton envie de te mettre débout, dans tous les sens. Pourquoi tu parles de résilience ?

« Bonjour à vous et merci c’est un plaisir. Oui, tout est commencé quand j’avais 20 ans. J’étais un jeune espoir du moto-cross et tout se passait bien. Après une chute, tout est changé et j’ai dû vraiment, reprendre ma vie. Bien-sûr, ça a été traumatisant, surtout car j’étais en plein développement physique, d’écouter les médecins qui ont été catégoriques : je n’aurai jamais plus marché. Mais ça n’existait pas pour moi. Je voulais marcher à nouveau et je ne voulais pas me contenter du fauteuil. Loin d’être facile, mais c’est ça ce que j’ai fait.
Je me suis levé et maintenant, je marche sur des béquilles et grâce à des prothèses qui permettent à mes chevilles d’avoir un angle droit. La résilience est obligatoire pour s’en sortir d’une situation comme celle-ci. Il faut accepter ce qu’il nous est arrivé et il faut, surtout, ne pas vivre dans le passé. On doit travailler dur sur nous-mêmes et la résilience est la seule chose qui nous permet de rebondir. Il faut toujours penser au moment présent et essayer de planifier le futur, parce que ce sera dans le futur qu’on vivra notre vie. Pas d’excuses donc et toujours envie de rêver ».[/vc_column_text][vc_empty_space][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]
Quand tu parles de l’instant présent, est-ce que tu penses qu’on ne donne pas de valeur aux choses quotidiennes ?
« Oui, tout à fait. Mon accident m’a permis de reconsidérer plein de choses et de pouvoir relativiser. Tout ce qu’on juge ordinaire comme se lever le matin, faire du footing ou aller faire une escalade, c’était très difficile pour moi au début. En revanche, je peux dire que cette escalade là, moi je l’ai faite vraiment, malgré les difficultés.
Bien-sûr, j’ai sacrifié beaucoup de choses mais à présent je fais plein de sports comme le vélo, la nage, l’escalade. Choses que personne ne pensait pas que je pouvais faire. Donc il faut absolument vivre dans le moment présent et profiter pour de vrai, des choses quotidiennes, les plus simples, car elles sont la voie plus rapide pour aboutir des résultats plus grands ».
On a lu de toi aussi en tant que conférencier. En fait, tu gères des conférences aussi dans les entreprises. Pourquoi ?
« Bah, tu vois, les entreprises représentent le marché du travail et elles sont évidemment intéressées par le développement des employés. Ça arrive de rencontrer dans la vie des petites ou des grandes difficultés. Ça nous donne des soucis de confiance. Dans mes conférences je veux démontrer qu’on est tous productifs, que chaque personne peut être un très bon professionnel et contribuer à faire grandir une compagnie. Il ne faut jamais abandonner ou arrêter de rêver. Nos rêves, nos ambitions, sont la lumière sur notre parcours de vie. Ils nous disent la vérité sur notre nature qui est destinée au succès, au bonheur.
Le pouvoir du mental est à la base de ce travail et des phrases comme « Je n’arrive pas » ou « Je ne suis pas capable » sont des fausses croyances. Moi, je suis porte-parole de ce message et je m’engage de le diffuser aussi dans les écoles. C’est très important d’inspirer avec un message positif les jeunes, parce qu’une histoire comme la mienne a un grand impact sur eux. Il faut faire comprendre aux jeunes que tout ce qu’il nous arrive c’est un cadeau de la vie, c’est un nouveau terrain de jeu où on peut grandir et découvrir ce qu’on est ».
Quand tu vas dans les écoles pour parler aux jeunes, il t’est arrivé de rencontrer des filles ou des garçons dans ta même situation ? Et parler à eux, c’est une aide pour toi aussi ?
« Oui bien-sûr, je rencontre toujours des jeunes avec des problèmes. Je me rappelle qu’il y avait une fille de 20 ans, qui avait eu un grave accident en voiture. Et puis une autre fille qui m’a contacté en me disant qu’elle avait perdu une partie de sa jambe. Il s’agit de filles très jeunes comme moi à l’époque de ma chute et c’est très important pour moi de parler avec ces filles et ces garçons en leur démontrant que rien n’est impossible.
C’est ma mission de parler à eux. Les ondes positives véhiculées à travers mes conférences sont une aide pour moi aussi. Dans ma vie, j’ai vécu plusieurs vies, je me suis levé, j’ai recommencé à pratiquer du sport car je crois dans sa valeur. Le sport est la clé pour s’en sortir d’une situation de déprimé et de malaise. De plus t’as la possibilité de faire quelque chose de positif pour ta vie, de te concentrer sur le bien-être de ton corps ».
#Jepeux2020 c’est le hashtag que t’as lancé sur tes réseaux sociaux. Est-ce que t’as envie de nous expliquer ? Il peut faire quoi exactement Axel Allétru ?
« Oui, #Jepeux2020 c’est le nouveau défi de la Team Allétru. J’ai pensé que j’avais envie de participer à la compétition de rallye, le Paris-Dakar, mais pas dans l’équipe paraplégique. Je vais compéter auprès des valides et pour moi c’est vraiment une autre occasion pour démontrer à tout le monde, que même un athlète paraplégique comme moi, il peut faire cette compétition. J’utiliserai des pédales spécieux pour bien conduire ma voiture de rallye.
J’ai hâte de concourir et je voudrais inviter les gens à partager leur défi, un challenge prévu en 2020, sur cette plateforme: https://www.jepeux2020.fr/ . Il faut transmettre aux gens qu’on est fait pour rêver, pour avoir toujours de nouvelles ambitions, comme dans mon cas et cette plateforme est une occasion pour partager ses propres propositions pour la nouvelle année. Donc #Jepeux2020 ce n’est pas seulement le Paris-Dakar, mais c’est un nouveau terrain de jeu de la vie que j’accueille avec joie ».
Pour conclure Axel : tu dirais quoi à une fille qui a eu ton même accident et qui se voit moche dans le miroir ?
« Je lui dirais que la vrai beauté commence de l’intérieur et qu’elle ne doit pas regarder seulement à l’extérieur des choses et des personnes. Je lui dirais qu’il y a toujours, pour tout le monde, de nouvelles choses à faire et d’autres obstacles à briser. Toi aussi, tu peux ».
Merci à ce grand athlète pour son témoignage qui nous fait comprendre la véritable valeur de la vie. J’invite toi qui lis en ce moment, toi qui vis peut-être des petites ou des grandes difficultés, à découvrir l’histoire de Axel Allétru et ses conseils pour mieux vivre, en lisant son livre 28 principes pour rebondir .
Parce que toi aussi, tu peux « prendre de la hauteur ».