Afghanistan : l’avenir des femmes afghanes

Femmes afghanes

Avec le retrait des troupes américaines en Afghanistan, les droits des femmes afghanes semblent de plus en plus menacés. Si les Talibans ont promis qu’ils respecteraient les droits humains, certaines femmes subissent déjà les conséquences de ce retour.

Depuis le retour au pouvoir des talibans, les femmes afghanes se confrontent à plusieurs restrictions. En effet, les nouveaux dirigeants de “l’État Islamique d’Afghanistan” ont désormais un objectif clair : effacer toute présence féminine de la société.

Lors d’une conférence de presse du mardi 7 septembre, les talibans ont annoncé leur nouveau gouvernement par intérim. Parmi ses membres, Hibatullah Akhundzada, qui sera le nouveau chef suprême des talibans a demandé que le pouvoir exécutif fasse respecter la charia. Sous son autorité, Mohammad Hassan Akhund devient le premier ministre afghan.

Même si les Talibans affirment vouloir respecter les droits humains, les droits des femmes semblent très menacés. En effet, aucune femme n’a été désignée au sein de ce gouvernement. Aussi, leur présence semble de plus en plus disparaître de l’espace public.

Récemment, le porte-parole du gouvernement a fait savoir que les filles pourront retourner à l’école «aussi vite que possible». Pour l’instant, seuls les garçons ont le droit d’aller au collège ou au lycée. Les talibans ont également établi une non-mixité à l’université. Désormais, des rideaux séparent les étudiantes des étudiants. Les nouveaux maîtres de Kaboul ont aussi imposé un code vestimentaire strict aux femmes.

En plus de ne pas pouvoir aller à l’école, les femmes afghanes ne pourront ni travailler, ni faire du sport ou encore avoir un téléphone portable avec caméra. C’est une véritable descente aux enfers que les femmes afghanes sont en train de subir. Elles ne pourront pas non plus intégrer des hauts postes ou travailler en politique.

La résistance et le courage des Afghanes face aux talibans

Depuis ces annonces, les Afghanes ont décidé de se révolter dans la rue. Ces derniers jours, plusieurs manifestations ont eu lieu pour dénoncer les mesures discriminatoires à l’égard des femmes.

Un mouvement de solidarité s’est également créé sur les réseaux sociaux. Plusieurs femmes afghanes ont lancé un hashtag #DoNotTouchMyClothes («Ne touchez pas à mes vêtements»). Pour dénoncer le nouveau code vestimentaire et montrer «le vrai visage des Afghanes», ces femmes ont posté des photos d’elles portant des habits traditionnels.

Le 12 septembre, Dr Bahar Jalali, historienne et professeure à l’université, a lancé ce mouvement depuis les Etats-Unis. En effet, c’est à la suite d’une manifestation de femmes organisée par les talibans que Bahar Jalali a réagit. Ces femmes vêtues de voile noir, sont venues soutenir le gouvernement des talibans.

« Je voulais dire au monde que les tenues que vous avez vues dans les médias, ce n’est pas notre culture, ce n’est pas notre identité »

Bahar Jalali

Après avoir empêché les jeunes afghanes d’aller à l’école, les garçons ont tenu à les soutenir en ligne : «We will not go to school without our sisters» («Nous n’irons pas à l’école sans nos sœurs»).

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